Internet cultural portal Europeana is exploring a new
way for the public to interact with artifacts usually kept behind closed doors.
They are looking to incorporate Virtual Reality (VR) and three-dimensional (3-D)
technologies into the cultural sector to allow members of the public to tour a
museum without having to leave the house.
Europeana is in the process of using VR headsets from California-based technology
company Oculus VR to create virtual
museum tours. The company’s Oculus Rift headsets were originally intended for
immersive video gaming, but have a range of potential applications. Set to be released
to the public this year, the headsets are expected to cost about US$300. These
headsets have the potential to become a versatile and popular piece of
hardware, similar to tablets. Due to their versatility and portability, tablets
have exploded in popularity and have led to the development of many
tablet-friendly technological applications, many of which apply to the cultural
sector. Like tablets, the headsets could provide new and unique ways for
businesses, causes, or even cultural institutions to communicate directly with the
public they want to reach.
Those who work in culture and heritage are becoming increasingly
interested in the potential to provide the public with online access to museum
collections. Many museums have digitized all or part of their collections for
simplified online access. The products of this digitization range from research
databases to interactive online exhibitions. VR presents an entirely new way to
use and present these digital collections.
Though 3-D VR online tours are a newly realized phenomenon, the concept
of virtually exploring a museum has already been put into practice by cultural
institutions around the world. Since its public launch in 2001, the Canadian
Heritage Information Network (CHIN), under the federal Department of Canadian
Heritage, operates the Virtual Museum of
Canada that funds and aggregates virtual exhibitions and interactive
features from museums around the country, offering descriptions and links on
one online platform.
An illustration of the
Smithsonian’s virtual tour from its website.
Source:
The Smithsonian |
While these methods are useful, there is an element of authenticity
that has yet to be replicated. Each virtual exhibition option currently on the
market is limited by the technologies with which it operates. If Europeana is
able to deliver what they promise, their virtual museum tours will make authentic
cultural experiences more widely accessible than ever. Regardless of their geographical location, people
incapable of visiting museums because of physical or financial limitations will
have the opportunity to engage with culture firsthand. Culture vultures that do
not have the time and money to travel to every museum that interests them could
do so virtually for only the initial cost of a VR headset, compared to much
higher travel costs.
One of the major benefits of virtual tours is that visitors will not be
limited by museum hours and tour schedules, or by the massive crowds that often
frequent world-renowned cultural institutions. An exhibition can be explored at
the visitor’s own pace. He or she can take their time with objects that catch
his or her eye, and fly past others without encountering long lines or velvet
ropes. It will be possible to sit and contemplate a piece of art for hours on
end without interruption. Though VR cannot perfectly recreate the experience of
seeing cultural artifacts firsthand or walking through a historically
significant site, it is the most authentic replica of a physical visit
available.
“La Corniche near Monaco” by Claude Monet
is featured in Europeana's demo tour. Copyright: The Rijksmuseum - Public Domain |
Rather than replace traditional museum visits, VR tours can be seen as complementary.
With this technology, people incapable of visiting museums will enjoy an
unparalleled 3D cultural experience. Cultural institutions will have the
capacity to reach a broader, largely untapped audience and increase the general
population’s engagement and interest in arts and heritage. With the recent
affordability of VR headsets and an ever increasing number of people expecting
high quality online access to cultural works, VR museum tours are a phenomenon
worth watching this year.
Meagan Curran is a
fourth-year journalism student at Carleton University. She interned with the
CMA in winter 2014.
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Le portail culturel Internet Europeana explore une
nouvelle façon pour le public d’interagir avec des artefacts normalement
conservés derrière des portes closes. Il cherche à intégrer la réalité
virtuelle (RV) et des technologies tridimensionnelles (3-D) au secteur culturel
afin de permettre aux membres du public de visiter un musée sans sortir de chez
eux.
Europeana utilise actuellement des casques d’écoute de
RV produits par la société californienne de technologie Oculus VR pour créer des visites de musée
virtuelles. Les casques d’écoute Oculus Rift de la compagnie ont été conçus à
l’origine pour des jeux vidéo immersifs, mais leurs applications potentielles
sont nombreuses. Devant être offerts au public cette année, ces casques
devraient coûter environ 300 $ US. Ils sont susceptibles de devenir des
instruments polyvalents et populaires, un peu comme les tablettes. En raison de
leur polyvalence et de leur portabilité, la popularité des tablettes a explosé
et on a ainsi assisté à la création de nombreuses applications technologiques
prises en charge par les tablettes, dont un bon nombre s’appliquent au secteur
culturel. À l’instar des tablettes, les casques d’écoute pourraient fournir de
nouveaux moyens exceptionnels aux entreprises, aux organisations s’occupant de
causes et même aux établissements culturels pour communiquer directement avec
le public qu’ils souhaitent joindre.
Ceux qui travaillent dans les domaines de la culture
et du patrimoine s’intéressent de plus en plus à la possibilité de donner au
public un accès en ligne à leurs collections. Beaucoup de musées ont numérisé
la totalité ou une partie de leurs collections pour simplifier l’accès en
ligne. Les produits de cette numérisation vont de bases de données de recherche
à des expositions interactives en ligne. La RV offre une manière tout à fait
nouvelle d’utiliser et de présenter ces collections numériques.
Les visites virtuelles en ligne en 3-D sont un
phénomène tout nouveau, mais le concept de l’exploration virtuelle d’un musée a
déjà été mis en pratique par des établissements culturels un peu partout dans
le monde. Depuis son lancement public en 2001, le Réseau canadien d’information
sur le patrimoine (RCIP), organisme du ministère du Patrimoine canadien,
exploite le Musée
virtuel du Canada, qui finance et réunit des expositions virtuelles et des
éléments interactifs de musées de tout le pays, offrant des descriptions et des
liens sur une unique plate-forme en ligne.
Un certain nombre d’établissements veulent également
offrir un type d’expérience muséale à la maison semblable à celle à laquelle
travaille Europeana. La Smithsonian
Institution, par exemple, offre des visites panoramiques en ligne du musée.
Les visiteurs en ligne peuvent choisir leur itinéraire à travers certaines
expositions, cliquant sur des artefacts qui les intéressent pour en savoir
plus. Le
Louvre, à Paris, offre un service en ligne semblable pour un certain nombre
d’expositions. Une série de flèches guident les visiteurs à travers le musée. Cliquer
sur un objet fait apparaître une image et des détails supplémentaires.
Ces méthodes sont utiles, mais l’expérience n’est pas
encore tout à fait authentique. Chaque type d’exposition virtuelle actuellement
sur le marché est limité par les technologies employées. Si Europeana parvient
à réaliser ce qu’il a promis, ses visites virtuelles de musées rendront plus
largement accessibles que jamais des expériences culturelles authentiques. Peu
importe où elles se trouvent, des personnes incapables de visiter des musées à
cause de limitations physiques ou financières auront la possibilité d’avoir une
expérience culturelles de première main. Les férus de culture qui manquent de
temps et d’argent pour se rendre visiter chaque musée qui les intéresse
pourraient le faire virtuellement pour le prix d’un casque d’écoute de RV, soit
beaucoup moins que celui d’un voyage.
Un des grands avantages des visites virtuelles est que
les visiteurs ne seront pas limités par les horaires et les calendriers des
musées, ni par les foules considérables qui fréquentent les établissements
culturels de renommée mondiale. Le visiteur peut explorer une exposition à son
rythme. Il peut s’attarder si un objet l’intéresse particulièrement, et passer
rapidement devant les autres sans être gêné par de longues files ou des cordes
de velours. Il sera possible de s’asseoir et de contempler une œuvre d’art pendant
des heures sans interruption. La RV ne peut recréer parfaitement l’expérience du
visiteur qui contemple sans intermédiaire des artefacts culturels ou qui
déambule à travers un lieu important sur le plan historique, mais c’est la
reproduction la plus authentique qui existe d’une telle expérience.
Image de la visite démo d’Europeana. Source : Blog
d’Europeana.
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Les visites virtuelles peuvent être considérées plutôt
comme complémentaires des visites traditionnelles des musées, et ne les
remplacent donc pas. Grâce à cette technologie, des personnes incapables de
visiter des musées profiteront d’une expérience culturelle 3-D sans pareille.
Les établissements culturels seront en mesure d’atteindre un public plus vaste,
dans une grande mesure inexploité, et d’accroître la mobilisation et l’intérêt
pour les arts et le patrimoine de la population en général. Les casques
d’écoute étant récemment devenus abordables, et un nombre sans cesse croissant de personnes s’attendant à un accès en ligne de haute
qualité à des œuvres culturelles, les visites virtuelles des musées sont un
phénomène qu’il vaudra la peine de surveiller de près cette année.
Meagan Curran est étudiante en journalisme (4e année) à
l’Université Carleton. Elle a été stagiaire à l’AMC à l’hiver 2014.
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